Un courrier des lecteurs paru dans la FAVJ du 17 avril. Sympa !
Ce dernier samedi 12 avril, de 09h00 à 12h00, au Pont Jaquet, était organisée une initiation gratuite à la pêche en rivière(s) par la dynamique Société des Pêcheurs en rivière(s) de la Vallée de Joux, présidée par le rapide et joyeux Joël (Meylan), sous la responsabilité de Frédéric Gatti, initiation destinée prioritairement à tous les enfants dès 12 ans (Hé! oui, comme pour les poissons, il y a une «taille» minimale!).
Une dizaine d’apprenti(e)s pêcheurs avaient mordu à l’hameçon (une annonce parue dans la FAVJ 15 jours avant).
Accueilli(e)s chaleureusement par 5 instructeurs bien dans leurs bottes et rayonnants, sous un soleil radieux, les participant(e)s (ces novices chanceux) bénéficièrent d’une courte présentation sur les poissons indigènes (truites, brochets, ambres, chevaines,…), sur leurs comportements, ainsi que de réponses aux quelques questions qu’ils/elles avaient posées.
Puis ce fut la ruée vers… l’Orbe qui, bienfait de la libre-circulation, vient de France (vous êtes au courant): dûment équipé(e)s (bottes, chapeau, canne à pêche avec appât(s), bonne dose de patience et recommandation de silence (non suivie!)), on apprit alors à choisir judicieusement son emplacement par un rapide inventaire des nombreux obstacles à éviter (réserves!, arbustes des rives, rochers, algues, fond peu profond,…), à bien observer les zones turbulentes où les truites ayant les crocs, face au courant, attendent leur nourriture, les poches plus calmes où elles nagent en plein bonheur pour se cacher et digérer après un ver ou deux, avant de lancer ou plutôt de «poser» le bouchon avec hameçon lesté de 2-3?plombs au bon endroit et de le laisser s’éloigner avec le courant, tentant de le guider… avec plus au moins de résultats, le cœur battant, les yeux scrutant la surface, avant de mouliner sec pour tenter de le récupérer! Contrairement à ce dernier, faut s’accrocher!
Puis quittant cette pêche relativement calme à la descente, nous nous essayâmes à pêche à la cuillère, en remontant, le lancer étant effectué en amont, la main droit moulinant sportivement!
Le tout dans un silence religieux (en théorie!), bercé(e)s par le doux chant de notre hôtesse limpide, scintillant sous le soleil complice!
Moments magiques où le temps, c’est cool! Moments lumineux qui fait qu’on ressent l’envie de dire MERCI à la Source de la Vie!
Pour être honnêtes, nous avons surtout pêché par inexpérience, pêché par omission (ver disparu sans qu’on s’en soit rendu compte,…), car sur la dizaine de pêcheurs en herbes, pas un(e), rares furent les touches et aucune(e) ne rentra beau fier avec son dîner acquis de longue lutte!
La matinée ne se termina toutefois pas en queue de poisson: le joyeux Joël nous réservait un apéro pas piqué des verres («eau qui pique», jus de fruits pour la jeunesse, blanc, rosé, rouge pour les cadres et les grands enfants, agrémenté de deux magnifiques plateaux de charcuterie, viande séchée, fruits de l’artisan-boucher Pierre Rochat, en pleine pêche lui aussi!) auxquels nous firent le plus grand honneur!
A ces lumineux moniteurs (Frédéric, Luc, François, Joël et un 5e, dont le prénom m’échappe présentement et qui me pardonnera, je l’espère!) qui nous ont consacré gratuitement de leur temps et de leur énergie, nous transmettant leur passion et une partie de leur immense expérience, je tenais simplement à témoigner de ma vive et profonde reconnaissance avant de les retrouver (si c’est possible, la priorité étant accordée aux jeunes) avec plaisir dans quelques lunes.
Bonne saison à vous ainsi qu’à l’Orbe, déesse de la nature combière qui nous a si bien accueilli(e)s!
Frank Paillard